Javian 599 : Amour et trahison 1ère partie.Jewel et Lynara, descendantes d'une longue lignée ayant pour premier ancêtre inscrit sur l'arbre de toile, une certaine Rosal. Ces deux Féca avaient l'habitude de contempler cette grande toile qui dominait tout le bureau de leur père. Lynara était plus jeune que sa sœur, mais cela ne l'empêchait pas de la suivre partout.
Plus tard Lynara était parti quelques années à Bonta afin d'étudier l'histoire du Monde des Douze, mais à son retour, elles étaient toujours aussi inséparables. Cependant, un jour, quelque chose les fit se séparer, ou plutôt quelqu'un ! Jewel était très belle, tous les hommes se retourner à son passage ! Ce qui déplut beaucoup à Lynara. Un homme mystérieux avait conquis le cœur de Jewel, ce qui la rendait plus discrète envers sa sœur !
Marsial 599 : Amour et trahison 2ème partie.Feigon ! Voilà le nom de l'homme qui partageait le cœur de Jewel ! Lynara n'avait jamais vu sa sœur aussi heureuse qu'en ce temps-là. Lynara s'était posé beaucoup de questions à son sujet, qui était-t-il, d'où venait-il... Tant de questions et si peu de réponses. Jewel ne parlait jamais de lui. Seulement, un jour, il est vain lui-même se présenter à la demeure familiale des Rosal. Tout portait à croire qu'il était d'une noble famille. Il avait les bonnes manières du Temps des anciens, comme disait le père des deux jeunes filles ! D'ailleurs, il fut promis à la délicate Jewel, du moins, jusqu'au jour où le père des Féca fut assassiné par un roublard ! C'est à ce moment précis que tout bascula ! Eraclius Rosal était le dernier des trois frères et sœurs de la famille Rosal ! Il ne restait plus que ses deux filles, les seules descendantes de la lignée Rosal !
Celles-ci vécurent ensemble pendant deux années, Lynara était toujours seule, Jewel, ne s'était pas marié à Feigon, mais ils vécurent ensemble durant ces terribles années 600 et 601. Les roublards étaient devenus impitoyables, ils pillèrent toute la région d'Amakna ainsi que le village d'Astrub ! Les Clans de Mercenaires, n'avaient jamais été aussi actifs. La Guerre des Cités s'arrêta quasiment ! Les Armées des Cités se concentrèrent d'avantage à leurs défenses plutôt qu'à l'attaque de leurs ennemis. Les roublards étaient devenus un clan puissants !
Aperiel 612 : Révélations 1ère partie.***
Aperiel 612 : Révélations 2ème partie.La brume s'annonçait sur le petit village des éleveurs. Une jeune Féca courrait au loin, tout près des derniers enclos du village.
« Jewel ! Jewel ! » Cria la Féca en direction de sa sœur. Celle-ci avait la peau claire et douce et une magnifique chevelure dorée. Elle se tourna immédiatement va sa petite sœur en l'entendant.
« Qu'y a-t-il Lynara ? » Demanda Jewel à sa sœur.
« Les roublards ! Ils arrivent ! Ils vont tenter de nous surprendre avec cette "brume" ! »
« Non ! C'est impossible ! Ils nous ont retrouvés ! » Bafouilla Jewel.
« Il faut avertir les autres ! » Continua-t-elle.
« Oui, je m'en charge Jewel, va préparer vos affaires, il faut que vous partiez le plus rapidement possible ! » S'empressa-t-elle d'ordonner à sa sœur.
« Non Lynara ! Nous ne partirons pas sans toi ! »
« S'il le faut Jewel ! Vous devait vous enfuir ! S'il le trouve ici, vous mourrez tous les trois ! Toi, ton mari et ton fils Jewel ! Ils vous tueront, c'est certain ! Va maintenant ! je vais prévenir Feigon ! » Ordonna-elle?
[...]
« Feigon ! Feigon ! » Cria Lynara.
L'homme l'entendait, mais ne le fit pas comprendre à la Féca.
« Feigon ! » Hurla-elle?
« Oui, je le sais Lynara ! Ils sont là ! Ils sont tapis dans l'ombre ! » Répondit-il en criant sur elle.
Lynara ne répondit pas.
« Ils sont là pour moi ! Que crois-tu ? Que je ne le savais pas ! Idiote ! » Cria-il.
« Mais... Feigon. » Commença-t-elle.
« Lynara ! Écoute-moi. Tant que je serais en vie, ils me traqueront sans répit ! J'ai préparé tes affaires ainsi que celles de Jewel et de mon fils. Va les rejoindre, et partez vers les marécages. Là-bas, il existe un chemin menant aux plaines d'Amakna. Vous y serez en sécurité. Je te demande de ne pas vous retourner ! Et surtout, protège ma femme et mon fils ! »
Lynara ne répondit pas. Elle se retourna ; une larme coula le long de son visage, et finit sa course par terre ; puis elle se mit à courir en direction d'une maison isolée du village. Feigon regarda la marque de la larme tombée au sol, sourit, et entra dans la volupté de fumée.
20, 21, 22 Novamaire 640 : Un Loup, un voleur et autre petit désagrément.Automne 640.
Au loin, le festival de Cania fait rage. Des hordes de Bworks passent à droite, à gauche des plaines. C'est la saison des Kanigrous ! Près du lac, la foire aux Troolls s'est posée. Tous s'arrêtent pour y dépenser des milliers de Kamas. La pêche au Koin-koins, la foire aux monstres, les machines de force, le tofu Smash, le Tir aux ballons, Mémoire de Blop, l'arène du Gladiatrool, l'antre de la course de larves, et la tente de la voyante Yova Etna ; ils sont tous revenus pour ces quelques jours que dure l'élection de Miss Amakna 640 !
Satuerdor 20, Premier jour.
Promenons-nous dans les bois,
Tant que le Meulou n'est point là ;
Le Meulou y est,
Nous nous sommes barrés !
Belle forêt qu'est le bois du Litneg. On y trouve de tous, du frêne, du châtaignier, du chêne, de l'érable, de l'ébène, et même du charme ! Voir même des Troolls parfois !
Arcae le Cramé se balade gaiement dans le bois peu avant la fin de la journée... Il venait de Bonta, la ville des Anges des Plaines de Cania. Un long périple l'attend, il compte se rendre à la foire du Trooll, car demain se déroulera l'élection de Miss Amakna 640 ! Mais la forêt de Litneg est parsemée d'embuches, de Mulous, Milimulous, Troolls et autres bêtes affriolantes... Cependant, parmi elles, une seule retenant l'attention du Crâ : Une personne vêtue en Corbac qui semblait s'amuser avec quelques monstres...
« Le-Corbeau ! C'est elle ! »
Après cette rapide analyse, Arcae décocha une multitude de flèches Magique. Le-Corbeau prit de l'élan et sauta d'un arbre à l'autre tout en prenant le soin de bien éviter les attaques de son adversaire. Un carquois si fit entrevoir entre la cape sertie de plumes de Corbac et le magnifique fessier de la demoiselle.
« Une archère ! Ha haaa haa ! » Cria nerveusement Arcae. Sa cible s'immobilisa subitement. Elle prit une pose particulièrement sexy et regarda le Crâ avec un son sourire ravageur.
« Et bien mon cher ! Qu'attendez-vous ? » Dit-elle d'une voix douce et claire.
« Une démonstration de vos pouvoirs ! » Répondit le Crâ.
« Dans ce cas... » Avant même qu'elle n'eut fini, une flèche Explosive toucha l'arbre sur lequel elle s'était posée. Quelques instants plus tard, une seconde Explosive partit, mais cette fois, en direction de la jeune fille.
« Dans le doute, le Crâ avisé lance deux Explosive ! » Répliqua Arcae. Il s'approcha doucement de la zone en feu de la forêt. Trois chênes étaient tombés, et les arbres aux alentours ont perdu la majorité de leurs basses branches, le feu se répondit rapidement parmi les broussailles. Le-Corbeau ne pouvait être en bon état suite à cette succession de catastrophe. Soudainement, une bourrasque de vent propulsa Arcae en l'air. Il retomba parmi les buissons de ronces enflammées. La force du vent fit éteindre les flammes du coin. Arcae se releva tant bien que mal, ses membres engourdis l'empêchaient de se tenir droit, Le-Corbeau se retrouvaient quasiment encerclés par les végétaux hardant et les braises tapies au sol. La nuit commençait à tomber, les lueurs des flammes aux alentours faisaient briller les perles de sueurs coulant sur le visage des combattants. Les deux jouteurs se retrouvaient face à face, ils se regardaient droit dans les yeux, chacun observait attentivement le moindre mouvement de l'autre. Quelques minutes passaient sans que rien ne perturbe la scène, jusqu'à ce qu'un nouvel arrivant vînt rejoindre le duo. Mesrine !
« Eh merde... Me v'la dans de beaux draps tout beaux tout neufs ! » Pensait Arcae en voyant l'homme arriver. Ce dernier n'avait pas une grande et imposante carrure, mais celui-ci semblait malin et rusé comme un Renarbo. Le descendant de Iop avançait d'un pas sûr et ferme pour son âge, il devait bien avoir dans les soixante-cinq ans déjà. Arcae connaissait bien l'histoire du légendaire Iop qui volait à tous va ! Longtemps les miliciens l’avaient recherché ardemment, mais le temps passe, et les souvenir s’estompent.
« Voilà donc le fameux Mesrine ! » Lança Arcae.
« Mes hommages, Arcae ! Cela fait déjà pas mal de temps que nos routes ne se sont plus croisée ! Comment va ton cher père ; Feigon Iméraxes, le Roublard !? » Riposta le Iop.
« Hum... » Arcae ne répondit pas.
« Ha ! Ma fille ! Tu es là, également ! Il ne t'a pas trop dérangé ma chérie. » Questionna Mesrine à sa fille Le-Corbeau.
« Père ! Vous arrivez à point nommé ! Ce Crâ ci se croit plus fort que moi ! » Renvoya la Crâ.
« Il n'empêche que ses flèches Explosives ont fait pas mal de dégât par ici ! Ne le sous-estime pas ! Il est aussi fort que malin, tout comme son père jadis ! Mais ne t'en inquiètes pas, à nous deux nous pourrons le surpasser ! Ainsi, la lignée Iméraxes disparaîtra à jamais ! Ha haa haaa haa ! » Dit Mesrine en rigolant maladroitement.
« Oui Père ! Tuons-le ! » Dit Le-Corbeau tout en dévoilant à nouveau son sourire charmeur et machiavélique.
« Pff... » Soupira Arcae. Plein de confiance en lui, le Iop fit un bond jusqu’au-devant d'Arcae ! Celui-ci n'eut pas le temps de s'éloigner rapidement. Mesrine sortit ses dagues Shushette HaihRiDon et éventra du bout à l'autre le Crâ désemparé par cette incroyable vitesse ! Le-Corbeau tira une flèche Absorbante qui se planta dans le creux de l'épaule gauche du Crâ. La jeune fille se sentit mieux après avoir puisé une partie des forces vitales d'Arcae, qui, peu après, tomba dans un profond coma...
Dinsdor 21, Second jour.L'aurore apparût, tandis que le pourpre se dévoilait peu à peu autour d'Arcae. Les deux autres n'étaient plus là, seul le Crâ était encore étendu sur le sol parsemé de feuilles et de morceaux de bois devenus charbon...
***
Le jour perçait à peine à la foire lorsqu'un sifflement retentit d'un groupe à côté des machines de force.
« Encore un Bwork ! » Pensait Listell, la jeune Iop. Sans même s'arrêter, elle continuait son chemin en direction de la maison fantôme. C'était une belle jeune femme pleine de joie de vivre et prête à tout pour arriver à ses fins... Elle portait une tenue particulièrement affriolante de couleurs blanche et rose pâle qui ressortait parfaitement à sa chevelure châtain.
Plus loin, un jeune Ecaflip joue avec la chance ; un tournoi de Shifumi fait rage ! Nombreux, sont ceux qui perdent face à lui, mais il s'échappe vivement à la vue d'une dizaine de Mercenaires. [...] Le Clan des Aires était sur les lieux, il était même le commanditaire de ces élections de Miss Amakna. Le groupe était composé du fameux Osamai'Nerveh l'Osamodas au centre, Swan Dragon la ténébreuse, de Spiks le Voleur des Ombres, et de bien d'autres personnes. Les Mercenaires escortaient quelques personnalités tel que Jeunevieil Defontnez, Nicholai Tsar'Cosy ou bien Tim Beurretone. Tous commençaient à s'affoler, tous s'écartaient devant eux, tous, sauf Mesrine. Ce dernier n'allait pas dans la même direction que les dirigeants des Aires, ni dans à l'opposé d'ailleurs. Mais leur chemin allait se croisé ! Le Iop s'arrêta en plein devant eux, tourna lentement la tête en leur direction, et les regardait d'un air lubrique. Les Mercenaires se stoppaient également.
***
La journée était déjà bien avancée en ce frileux mois de Novamaire, le temps n'était pas des meilleurs que l'ont eu déjà rencontré dans le passé, mais nombre de héros solitaires et aventuriers passent chaque jour dans le bois. Arcae, lui, ne se trouvait dans un meilleur état, au contraire, le sang qui s'échappait de son corps s'écoulait lentement le long de le pseudo colline où la Crâ reposait. Le liquide pourpre avait percé un chemin à travers les cendres, les morceaux de branches à terre et les diverses choses tapissent sur le sol. L'effluve d'essence du Crâ longeait maintenant jusqu'à un sentier qui semblait peu emprunté, mais ce jour-ci était peut-être un bon jour pour Arcae !
***
Mesrine prit un tabouret de la taverne de rue d’à côté et s'assit dans un coin, en direction des Mercenaires de tête. Ceux-ci étaient plus qu'étonnés de voir resurgir une telle personnalité du crime, surtout en pleine fouille, au milieu d'une telle populace. Ils s'approchèrent lentement du vieux Iop, puis s'arrêtaient à bien un mètre de l'homme : « Bien le bonjour chers camarades ! Lança Mesrine.
- Mesrine, quel étonnement de te revoir. Personnellement, je te croyais déjà mort et enterré ! Ha haa... Répondit Spiks en ricanant.
- Et moi, j'espérais secrètement te revoir un jour ! Rien que pour te voir enfin tomber... Et de haut cette fois ! Ajouta une femme d'apparence originaire de Zobal. Mesrine la regarda subitement d'un air intéressent et étonné par sa présence.
- Li... Commença Mesrine.
- Ça suffit ! Taisez-vous tous ! Interrompit Osamai'Nerveh. L'heure n'est point à la parlote, mais au combat ! Cette traque à durée trop longtemps ! Mercenaires ! Commença à hurler le disciple d'Osamodas, le plus haut gradé des Mercenaires présent. À vos armes, et promptement ! Notre devoir est de protéger ce campement et les personnes présentes contre ce genre d'individu ! Tous s'attelèrent à la tâche et se préparent au combat annoncé...
- Ah... Mais voilà un bon chef ! Je te reconnais bien là ! Dit Mesrine tous en regardant l'Osamodas dans les yeux. Cela dit, il fit un grand geste et sortit d'une poche intérieure de sa cape sombre, un Corbac mort, et le lança aux pieds des Mercenaires.
- Un Corbac mort... Commenta aussitôt Swan Dragon.
- Mercenai... Répondit immédiatement Osamai'Nerveh avec fougue. Mais il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'une volée de flèche ralentissante toucha le groupe de Mercenaires de plein fouet. Mesrine s'enfuit durant cette attaque et disparut dans l'ombre...
- Erf ! » Se lamenta Spiks et les autres prirent un air désappointé.
***
La forêt de Litneg possède nombre de sentiers de terre battue et de route de pierre, mais quelques-unes son peu utilisé, et malheureusement pour le Crâ, celle-ci semblait intraversée depuis quelques mois : la faune commençait à reprendre le dessus. Mais au loin, un homme ours, non, plutôt un homme-loup d'un pas sûr et rapide. Ce mystérieux personnage portait une fourrure de Meulou en guise de cape et la tête du loup empaillée en coiffe. Cet homme semblait être un descendant d'Iop, mais ici, il passerait plus pour un animal qu'un être humain... On croirait qu'il reniflait l'odeur du sang à la trace, telle une bête sentirait sa proie. Lorsqu'il arriva à l'endroit où le liquide s'écoulait, il s'accroupit tout près, balança une main dans la flaque et la mit à la bouche. Il en dégusta le goût et s'écria soudainement : « Humain ! », il sortit brusquement une longue lame de du fourreau accroché à sa ceinture. Le "Loup" sauta par-dessus de la barrière naturelle de ronce et courra de part en part de la montée de colline parmi les arbres. Il suivait la piste de sang jusqu'à la petite prairie de cendres et de charbons où Arcae était affaissé. L'homme regarda de chaque cotés afin d'évaluer les risques possibles dans ce genre d'endroit, puis s'aventura tout droit vers le Crâ gisant au sol. L'Iop regarda de haut en bas Arcae, et posa trois doigts le long du cou du jeune homme au sol. L'homme-loup se releva entièrement et dit à haute voix : « Crâ, ta vie s'en ait allé, mais sache que tu as réussi à me redonner le sourire, et ton sang savoureux vas me faire faire une chose que je n'aurais pas faite dans d'autres conditions... De ce fait, je te laisse une seconde chance, tâche de ne pas mourir aussi vite la prochaine fois ! » Ces paroles dirent, il sortit un flacon et dit quelques paroles d'un ancien langage. Soudain, un souffle de vie réapparut dans le corps allongé du Crâ. L'Iop regarda une dernière fois la zone, et fit un bond remarquable, et atterrit à la lisière de la nouvelle clairière. Le "Loup" repartit. Arcae se réveilla quelques minutes plus tard sans avoir su ce qu'il s'était passé depuis le combat de la nuit précédente. Il repartit, suivant toujours son chemin prévu initialement...
***
À la foire aux Troolls, tous accourent de toutes parts, à droite, à gauche, et même dans les airs, les ballons et fées d'artifices volent. Les tribunes du terrain de Catte'cheuh et de combat étaient pleines à craquer ! On aurait dit que tous étaient réunis au même endroit, il y avait des Bontais, Brakmarois, Amaknéens, Frigostiens, Otoméiens, et même des Pandawa étaient présents ! Et bien sûr, les Mercenaires surveillaient tous cela avec l'aide des Miliciens du Roi, même si celui-ci n'était pas présent. Bref il y avait du monde ! Tout semblait aller pour le mieux le défilé des Miss était bien commencé lorsque Arcae arriva sur sa Dragodinde visiblement fatiguée. Mais il n'était pas le seul en retard... Après moult bousculades, il arriva enfin à voir la scène, et la première Miss qu'il arrive à percevoir était une belle Iop prénommé Bha. Elle était d'une stature remarquable et ne devait pas passer à côté d'un Iop sans que celui-ci ne soit subjugué par beauté fatale et sa magnifique chevelure rousse voir rouge. Arcae était tout à fait content du voyage, car il a généralement peu de temps pour se divertir de cette sorte durant ses périples à travers les différentes contrées du monde des Oeufs de Dragons.
Le reste de la journée passa sans accroches particulières pour nos Héros... La fin du défilé des Miss finit en fin d'après-midi, et bien de jeunes femmes furent déçues de n'être pas élues. Ce fut bien sur la Iop Bha qui fut nommé Miss Amakna de l'an 640. Tous en furent bien évidement content, et tous finirent la fin de soirée à boire en son honneur puisque les bars avoisinants offraient une tournée gratuite pour l'occasion. Mesrine ne réapparut plus, mais son souvenir résidait toujours dans la mémoire de certains, les Mercenaires eurent très peur de ce que le voleur Iop put préparer, surtout ceux qui le connaissaient particulièrement bien comme Spiks et Osamai'Nerveh. Swan Dragon, elle était bien plus jeune qu'e ces confrères, elle ne connaissait pas vraiment la légende de Mesrine. Et l'inconnue Zobal partit juste après sa permanence, mais nul ne sait qui elle est véritablement et où elle partit.
Arcae quant à lui, firent la connaissance de bien des personnes parmi les Mercenaires, et dans la foule de personnalités présentes. Beaucoup de Guildes était présente durant cet événement. Arcae connut la fameuse Firmeline de Zut-Alors, le touffu Edwinel de Tofu Tout flamme, le mercenaire Spiks de Dark-Flame, la divine Sun de Grobe, et de bien d'autres... Mais le Crâ n'oubliera jamais sa rencontre avec le meneur de la naissante Guilde Cosa - Nostra, qui se nomme Gwybleid appartenant à l'équipe DTC. Gwybleid était un grand Iop parmi les Iop... Son imposante carrure imposait le respect mais aussi la méfiance de certains. L'Iop semblait être de nature solitaire et un chasseur hors pair. Il devait avoir un cercle de puissance très élevé car on pouvait constater qu'il était venu à bout du terrible Meulou des Canidés de Cania, il en portait les trophées en habits ! Arcae et Gwybleid avaient bien sympathisé durant cette journée, même si le Crâ avoua au Iop qu'il semblait le reconnaître, ce dernier feint de ne jamais l'avoir rencontré auparavant. Les deux compères finirent leur soirée au bar de la Tabasse, en la citadelle de Bonta...
Mondainor 22, Dernier jour.« Mesrine... Mesrine... Pff !.. » Se lamentait la femme Masquée !
Elle courrait furtivement entre les groupes de monstres des plaines de Cania, elle était d'une agilité remarquable ! Elle grimpait les collines, sautait par-dessus les faussées, sprintait sur de long plateaux désertique... De plus, le soleil n'avait toujours pas pointé le bout de sa luminescence, qu'elle continuait son chemin, sa route, sa piste...
« Mesrine... Enfin te revoilà !... »
C'étaient les seuls mots, la seule phrase que la Zobal disait. Elle était obsédé pas ce Mesrine, cet homme tant convoitée de par sa réussite que par son ingéniosité et de sa grande ruse. Peu de Roublards l'ont égalé, mais ils n'étaient pas nombreux à l'avoir jamais même rencontré ! Mesrine devint rapidement une légende vivante, il était le seul à avoir réussi nombre de vols inimaginables. Il réussit à s'introduire dans les endroits les plus gardés au monde ! Il tenta des coups impossible à réaliser, et, jamais personne n'arriva ni à le retrouver, ni à le capturer. Pourtant bon nombre de Mercenaires et Miliciens étaient à ses trousses pendant un temps. Soudain, il s'effaça, plus jamais il ne réapparut ni ne fit quoi que ce soit. Mesrine disparut de la circulation ! Du moins, jusqu'à maintenant...
***
Le soleil inonde les plaines au loin, mais les imposants murs de Bonta masquent encore la clarté. La ville semblait peu agitée en cette heure déjà avancé de la matinée de ce frileux mois de Novamaire. Un vent puissant soufflait déjà, il indiquait l'arrivé prochaine des Iles Glacées. Mais les aventuriers n'ont point de jour de repos, et se doivent de continuer leurs pénible par tous les temps !
Quelque part dans la citadelle, Arcae recouvrit lentement ses lourdes paupières. Il se leva doucement d'une dure banquette, qui d'aspect, ressemblait d'avantage à un tapis de feuilles de Kaplytus posé sur une table très-basse que d'autre chose... Il prit quelques minutes afin de reprendre ses esprits envolés la nuit dernière, tout comme les chopines vides empilées sur une table non loin du Crâ. Enfin levé, Arcae remarqua qu'il se retrouvait dans un endroit qui lui était peu familier, en effet, le Crâ avait consommé nombre de bières et de picrates différents, qu'il lui était difficile de se remémorer tout ce qu'il s'était passé la nuit dernière. Une, deux, puis trois minutes passèrent sans même que le Crâ ne s'en rendit compte, il resta figé, le regard dans le vide à contempler ce bazar, et à se demander ce qu'il faisait ici. C'est après, qu'il remarqua qu'il n'était pas le seul comateux dans la pièce : son nouvel acolyte, Gwynbleid, était aussi dans un état aussi lamentable que le Crâ. Le Iop était installé sur un confortable fauteuil, qui avait sûrement été déplacé jusqu'à la table d'une salle de repas. Affalé, la tête contre la table de bois, Gwynbleid ronflotait paisiblement. Arcae prit alors son arc qu'il sortit d'en dessous d'une cape de Meulou empaillé, s'écarta un maximum du Iop endormi, et le piqua à plusieurs reprises. Gwynbleid bougea soudainement son bras, et l'abattu brusquement sur le bois de la table déjà sous la pression du Iop. Arcae sursauta du fait que le sol trembla sous le coup de son confrère en repos. Le Crâ rangea son arc, pris sa cape qui trainait au sol, puis partit en direction de la porte d'entrée de la demeure. Une fois sortit, Arcae fut surplomber part le soleil dominant déjà la forteresse, et par l'enseigne du Bar qui reflétant le flash lumineux du soleil au zénith. Arcae referma la porte derrière lui, enfourcha sa Dragodinde laissé à la Tabasse, en face, et partit dans une ruelle adjacente.
***
L'horloge de Xélor était déjà bien avancée, la journée était sur sa 13ème heure ! Mais en ce jour peu particulier, les Mercenaires se divertissaient tranquillement à leur QG, en Astrub, la ville du Souverain Fallanster, le frère du Roi Allister. C'est dans cette petite baraque que nombre d'aventuriers commencèrent leurs vie de Mercenaires, mais également la maison des horreurs des membres du Clan Roublards. Cette gigantesque maison à une réputation de fer au niveau de son inviolabilité, et de ces riches objets ornementaux et coffres remplis de pièces d'or d'un autre temps. En effet, en des temps reculé, les Mercenaires avait fait beaucoup de voyages à travers les nobles contrés d'Amakna, et notamment en l'ancien village d’Amakna, aujourd'hui refuge des Dragoeufs et autres créatures à écailles. Mais aussi dans l'ancien village de Gisgoul, qui est maintenant dévastée. Mais les Mercenaires de cette époque décidèrent de garder tous ces trésors du passé, et de les garder à l'abri des regards non-avisés des mal gens et Roublards démunis de riche Clan. Seul les haut-conseillers du Clan Mercenaires en présence connaissaient l'ultime combinaison de chiffres et symboles en tout genre afin de déverrouiller l'entrée du coffre de la demeure Mercenaire. Et en ce 640, le Clan chargé de ce butin s'avère être le seul Groupe de Mercenaires encore unifier et connut du monde des Douze : le Clan des Aires !
***
Les portes de la petite ville sont grande ouvertes, mais peu de personnes la traverse. Mais les Miliciens sont en gardes, comme toujours ! Et c'est à la porte Ouest, celle près de la forêt des Abraknydes que nous retrouvons la terrible Zobal rencontré précédemment à la Foire du Trooll. Cette femme serait donc une Mercenaire, mais pas comme tous les autres attirés par les gains possibles. Elle, elle l'était surtout par la recherche interminée d'un homme : le Iop Mesrine, le Brigand du passé ! C'était son seul but, ce but quelle c'était fixé en entrant dans le Clan des Aires, retrouver Mesrine ! Cet homme devait avoir quelque chose de particulier pour cette démone des Masques. Quel est le lien qui attise cette quête ? La vengeance peut-être ? Non, c’est encore bien plus gros que ça !
***
31 Descendre 640 : Le-Corbeau.Le soleil tombe au loin, la nuit prend place. Les créatures de l'obscurité commencent à sortir, quand à celles du jour, elles se préparent à au repos annoncé par ce magnifique coucher de soleil.
Le couvre-feu n'est pas signalé en cette cité des anges qu'est Bonta. Les gens parcourent les ruelles de la ville, ils sont heureux à l'idée que cette soirée tant attendue arrive : le Réveillon !
***
En cette heure tardive, seuls les bars sont encore ouvert, tous les hôtels de vente sont fermées, la place marchande et déserte, seules quelques lueurs se font percevoir par les vitraux de la milice. Sur la place principale, un bourdonnement se fait entendre, c'est celle du Zaap qui s'active/s'ouvre ! Un mystérieux personnage se fait entrevoir entre les ténèbres de la nuit et la lumière aveuglante du passage. Sans même réveiller les Dragodindes de l'enclos voisin, ce personnage arriva à passer les mailles du filet : les gardes Bontais qui surveillaient le Zaap et ces alentour. Cette "ombre" se faufilait à toute allure entre les demeures Bontaises. Soudain, il s'arrêta devant le bar de la Tabasse, d'où l'on entendait les habitués de l'endroit parler à tous va ! Il se fit plus discret et effacé soudainement. L'homme avançait doucement vers un grand Manoir. Des armoiries noire et bleu étaient posées au-dessus de l'entrée. L'inconnu se mit à parler doucement : «Cosa - Nostra ! Enfin...
- Encoooree uneeeuh ! Encoooore uuneeeuh ! Cria un Pandawa dans la taverne !
- Aller ! Tavernier, apporte une bonne vingtaine de pintes, pour mes amis ! Disait un Iop d'une voix sans âme.»
***
Le lendemain matin, une multitude de miliciens patrouille dans les rues. Le bar de la Tabasse n'avait pas fermé de la nuit ! Le patron ne le pouvait car ses meilleurs clients avaient célébré le nouvel an chez lui. Ils ont même dormi dans celle-ci, le barman annonça : «Allez ! Debout tout le monde ! La nouvelle année est commencée ! Va falloir payer maintenant !» A cette dernière phrase, un Iop se leva. D'un regard vitreux, il dit à l'imprudent tout en balançant un doigt devant son œil ouvert : «Si tu te vois dans l'œil du loup, rien ne sert de courir parce que tu es déjà mort !» Le Iop se rendormit aussitôt !
Quelques heures plus tard, la bande de joyeux fêtards sortit de la taverne. Ce groupe, composé de : trois Iop, une Crâ, un Pandawa, et de deux Enutrof arrivaient enfin devant la demeure du chef de la fratrie. Le plus grands des Iop s’avancèrent devant la porte afin de l'ouvrir, mais la vision d'un objet étranger l'arrêta en chemin. Un étrange parchemin était cloué sur la porte du Manoir Cosa - Nostra. Le meneur décrocha la missive d'un geste brusque et se mit à la lire à haute voix :
«Chers Chevaliers, Je tenais à vous informer que, je me suis introduit dans votre demeure ! Je me suis approprié certains objets de valeur. Je vous en remercie fortement ! Voleur parmi les voleurs, Le-Corbeau. »
La colère du Iop se fit entendre dans toute la citée !
8 Aperiel 641 : Le sentier oublié de la vie.La vie. Cette douce réalité qui berce les êtres vivants depuis la création du monde par les Dieux. Mais qu’est-ce que la vie au juste ? Serait-ce un segment de l’univers déjà tracé ? Nos actes les influenceraient-ils ? Quesque les Dieux nous ont réservé ? Une mort atroce ? Une vie paisible ? Qu’en savons-nous ? La seule chose dons nous sommes certains, c’est que la vie est dure, et parsemé d’embuches. A croire que cela amuserait les Dieux…
***
« Dans la nuit, il naîtra ;
De la mort, il reviendra.
Les Dieux lui donneront l’âge ;
L’expérience, sera son seul paquetage.
Doué dans l’art de la vie ;
Dont les pères ne sauraient débattre.
Toute sa vie, il devra combattre.
Toujours, les autres l’envient ;
D’avoir eu une seconde chance, lui, il aura.
De souffrance, elle se consumera ;
A tout jamais, pour l’éternité.
Alors, comme le phénix, il renaît. »
9 Octilliard 641 : La haine destructrice.Au camp de la Cosa – Nostra, tous s’affaire à leurs taches habituelles, malgré la froideur du temps. Le soleil s’apprête justement à faire surface. Mais nul ne lui prête attention. Comme tout à chacun, Arcae était occupé. Celui-ci se préparait à un long voyage. Même si sa nuit fut courte, il se devait de partir. Oui, car le jour précédent, une grande fête eut lieux en Amakna, au cercle des Menhirs. Mais un événement particulier s’était produit durant cet événement. D’ailleurs, le Crâ dû se retirer, laissant les autres membres continuer à festoyer. Même son père, ne s’avait pas, ou du moins ne le voulait pas, ce que son digne héritier faisait…
***
Dans les Landes de Sidimote, la brume commence à s’épaissir. Le gardien du Zaap est assoupi. Seule sa Dragodinde surveille la zone, du moins, d’un œil semi-ouvert. L’autre était complètement obstrué par un bandage. Sûrement pour panser la grande plaie qu’elle cachait. Un gardien saoul est un mauvais gardien, surtout avec sa compagne…
Les Oliviolets sont grand déjà. C’est d’ailleurs étonnant de ne voir aucun Bucherons s’afférer par ici. Bientôt sans doute.
Au loin, Arcae arrive à grand pas. Sa monture étant fatigué de le porté, non pas que la carrure du Crâ imposerait un tel supplice, mais que la course fut difficile, périlleuse à cette heure, et relativement courte pour une telle distance. Mais la détermination de ce Disciple de Crâ était grande.
« Crack ! »
Arcae se stoppa à ce bruit particulier. Seul dans l’obscurité, il attend. Il attend un nouveau bruit.
« Crack ! »
Le Crâ, confiant, s’assoit par terre, en tailleur, les bras croisés, le visage droit, le regard fixe dans la pénombre du lieu.
« C’est marrant. » Dit le Crâ à haute voix, il continu :
« Même un Corbac effarouché ferait moins de bruit que toi ! »
Une personne sortit de l’ombre environnante.
« Tu m’as toujours surprise, Arcae. » Annonce une voix féminine.
« Eh bien, ma chère, assied-toi près de moi, que je voie ton visage. » Dit-il en tapotant le sol juste à côté de lui.
Elle s’exécuta. Mais son visage n’était toujours pas perceptible par Arcae, il était caché par un masque. Celui d’un visage de Corbac !
« Alors ? Qu’ai-je fais pour te surprendre ainsi ? » Questionna Arcae.
« Tu sembles, comment dire… Tu as une particularité particulière. » Répondit-elle naturellement.
Arcae étouffe un petit rire.
« Evites les jeux de mots je te pris. »
« Eh bien, mon cher, plus tu souffres, et plus tu reviens à la charge ! Par exemple, la première fois que nous nous somme rencontré, dans le bois de Litneg, il me semblait que tu étais mort... » Dit-elle avec amusement.
« La vie, peu nous réservé bien des surprise ! » Conclut Arcae aussitôt.
« Tiens, là, une surprise nous attend ! » Reprit Arcae en se relevant brusquement.
« Dispersion ! »
Arcae et Le-Corbeau se séparèrent soudainement. Le sort du Crâ avait fait son effet. La Dragodinde d’Arcae s’enfuit surprit par le sort.
« Saluta Tousse ! Dixit Goultard ! » Déclara la nouvelle arrivante masquée en se relevant de son précédent sort Cabriole qui l’avait mené à l’ancien emplacement des deux disciples de Crâ.
« Noon !.. » Cria Tirad/Le-Corbeau avant de prendre ses jambes à son cou. Elle disparut parmi les nuages de brume.
« Tirad ! » Cria Arcae en direction de la Crâ en fuite.
« Eh bien, il semble qu’elle ne désirait pas me revoir. » Admit Lidarme avant de sortir son arme un corps à corps, des Dagues Lassay. Elle changea aussi de Masque, le nouveau était désormais, plus psychotique.
« Furia ! » Cria Lidarme.
Arcae, toujours hébété face à la fuite de son amie, ne s’attendait pas à une attaque si soudaine. Mais son agilité lui permet d’éviter le sort Furia. Son attaquant ne s’arrêtant pas à cela, Lidarme donna deux violents coups de Lassay dans l’abdomen du Crâ.
« Si tu es son ami, tu es aussi mon ennemi. » Trancha Lidarme dans les deux sens du terme.
Deux giclés de sang sortirent du ventre d’Arcae. Un marre de sang gisait à présent au sol. Le Crâ à genoux, un bras à terre, l’autre estompait les coulés de sang.
« Hurgh... » Arcae vomit une poignée de sang par la bouche. Toujours ouverte, il commença à parler :
« Que… Lui veux-tu ?.. »
« La tuer pardi ! Tel est mon contrat ! Tout comme j’ai tué… Son… Père !.. » Répondit-elle.
« Il était aussi le tien aussi ! » Lança Arcae dans la douleur de son effort. Il tomba de côté.
Lidarme, se mit à courir en direction de la Crâ, sa cible. Une perle de larme tomba juste à côté du visage du Crâ.
***
Plus tard dans la journée. Le lieu toujours sordide et sombre. Arcae refit surface. Il pansa ses plaies encore ouvertes.
« Tirad ! » Dit-il en se relevant.
Une pensé lui vint à l’esprit, celle d’une de ses amie : Evoran. Il ne voulait pas qu’il se produise la même chose.
Et il se mit à la recherche de la jeune femme à tête de Corbac : Tirad.
10 Octilliard 641 : Un masque, une malédiction, une famille déchirée.« Mort… Haine… Destruction… »
Lidarme approcha de sa seconde victime du jour : Tirad Solf !
« Ce masque… »
Lidarme observa longuement sa sœur à terre, ensanglantée, morte. Nulle peine ne vint à elle. La satisfaction du travail accomplie remplaçait ce sentiment inconnu pour la Zobal.
Lidarme s’accroupit près de la Crâ, détacha ses deux masques de sa ceinture puis les posa au sol, sortit une fine dague et caressa la douce peau de Tirad avec.
« … A moi ! »
Lidarme déshabilla Tirad de sa cape en plume de Corbac et de son masque… Elle se releva, coupa la sangle retenant son masque de classe qu’elle portait au visage et revêtit la cape et le masque au bec de Corbac.
« Un Zobal abandonnant ses trois masques, une aberration… »
Lidarme ne tarda pas, elle partit loin de cet endroit.
« … Mais maintenant, Le-Corbeau, c’est moi ! »
10 Octilliard 641 : Les fleurs de la rencontre, du devoir, et de la fin. « Tic ! »
Un bruit commun à Arcae. Ce premier venait d’une de ces poches, d’une montre à gousset. Quelques secondes après, le Crâ déploya sa cape d’un geste habituel, et plongea sa main à l’origine du bruit. Il y tira une longue chaine, au bout duquel était attachée la montre. Cet objet était d’une couleur particu-lière. L’or de la montre transperçait l’épaisse brume du lieu. Mais une autre teinte bien plus sombre semblait incrustée dans les décors. Une couleur reconnaissable entre mille : celle du sang… Arcae ouvrit le clapée d’un doigt, puis le referma aussitôt ! Sa vision parfaite, un atout pour ces disciples de la divine Archère, lui permit d’esquiver le coup. Une terrible Furia d’apprêt lui.
« Lidarme ! » Cria Arcae dans la pénombre.
« Maudit sois-tu Crâ ! » Répondit l’hérétique.
Arcae se retenait. La rage, la souffrance, la faim le rongeait à cet instant. Il sortait déjà d’un dur combat. Il ne savait pas s’il tiendrait le coup face à son adversaire.
« Très bien, tu sembles bien endommagé déjà non ?! Laisse-moi deviner, ne serait-ce pas moi qui t’aurais quelque peu endommagé ? » Sourit-elle en questionnant sa nouvelle cible : Arcae.
Arcae ne put s’empêcher un gémissement de douleur en entendant ces paroles. Et c’est alors qu’il com-prit que le combat venait de s’engager. Lidarme n’attendait que ceci, c’était la seule réponse qu’elle vou-lait entendre. Sous le masque de la jeune femme, un visage apparu quelques instant, celui, d’une tueuse…
« C’est la fin ? Crâ ?! Si ton désir est que je te rejoigne à présent ! Qu’il en soit ainsi ! » Hurla le souffrant avant de lancer un ultime sort : la flèche explosive ! Lidarme, d’un geste vif et calculé, prit Appui sur un tronc d’arbre au sol, sauta par-dessus le muret qui s’éparait les deux combattants. Elle se retrouvait dé-sormais à portée de son sort Furia, pile en face du Crâ qui tenait un visage de marbre, l’arc sculpté dans une main, tandis que l’autre passait derrière sa cape. Alors que le sort d’Arcae n’eut aucun effet sauf celui d’embraser légèrement le tapis de feuilles à l’emplacement premier de Lidarme.
« Que vois-je ?.. » Dit la tueuse avec un air amusé.
« Vais-je me battre avec un archet au corps à corps ?!
- Cela te dérangerait-t ‘il ma chère ? » Questionna Arcae en sortant la longue épée Fuschia qu’il portait caché dans son dos. Lidarme perdit patience, et lança son terrible combo Furia-Appui sur son opposant. Arcae n’eut le temps de viser sa cible, il du taper droit devant lui, sans même savoir si Lidarme y était présent. Son agilité lui faisait défaut, ce fut une première pour lui. C’est après avoir frappé, que le Crâ se rendit compte d’une chose : elle ne l’avait pas visé à lui, mais son arme ! Quelques instants après la con-frontation, l’épée se brisa, le pommeau et la lame séparés l’un de l’autre. Arcae laissa tomber le morceau d’arme et hurla :
« Recul ! »
« Débandade ! » Aussitôt la Zobal tout en changeant de masque.
Une flèche de Recul apparut et parti droit devant, sans toucher sa cible. Le Crâ, est dépité. La vitesse d’enchainement de ses attaches était trop lente contre une adversaire pareil…
***
Un Zaap s’active. Une petite forme en sort : un disciple Xélor… Un bruit d’explosion se fait entendre tout près, le petit bonhomme libère l’attache de son marteau.
***
Un Chafer apparut et disparut soudainement avec un cliquetis sous le coup d’une forte explosion, suivit d’une Flèche Persécutrice perçant les flammes.
« Impossible ! » Hurla Lidarme.
Un bras ensanglanté et une perle de sang glissant sous un masque se fit percevoir après la dissipation de l’enchainement de l’attaque. Arcae se mit à ricaner légèrement, du moins jusqu’à ce que la douleur le fasse stopper.
« Comment ?! » Hurle-t-elle au Crâ.
« N’oublie pas que mon père est un des plus grand tacticien au monde ! » Répondit directement Arcae.
« Mais, le mien aussi… »
« Sauf que, ton père n’est plus de ce monde ! Emporté par ta folie ! » Continua Arcae afin de la déstabili-ser…
Lidarme changea son masque rapidement et rengaina Arcae :
« Et tu vas le rejoindreuuuuuuh !.. »
La Zobal sortit quelques bonbons Shigekax et les lança sous son masque de Psychopathe : Lidarme en-chaîna deux Furia suivit d’un Appui, une fois près du Crâ. Ce dernier, tomba sous le choc de l’attaque. Arcae sentit, la vie, le quitter… Il ne pouvait rien faire.
« Raulebaque » Cria un Xélor !
Arcae revint à lui. Il revoyait tout se passer dans le sens inverse, même ses sentiments, ses blessures, ses pensées… Il était sauvé !
« Stop ! Flétrissement ! Contre ! Flou ! Fuite ! » Le Xélor venait d’arrêter au moment où Lidarme sortait les bonbons, puis il l’attaque à ce moment, détruisant les Shigekax dans la main de la Zobal. Puis il en-chaina un une protection Contre sur le Crâ avant de de le rejoindre avec Fuite.
Arcae se sentait mieux qu’une minutes auparavant, et ce, même s’il est encore gravement blessé…
« Noooooon !.. » Cria la Zobal.
« Plastron ! Distance ! Boliche ! » Hurla-t-elle encore.
« Cadran Xélor ! » Intervint le petit Xélor juste à temps.
Mais l’invocation du sauveur ne put retenir le coup de la tueuse. Ce premier finit sa course en plein sur le Crâ.
« Furia ! »
Arcae se prit l’attaque de plein fouet, tout comme la Zobal se prit deux coups du marteau du Xélor, son arme de corps à corps.
Le Crâ s’évanouit sous la douleur et la fatigue du combat.
« Ce soir, sera ton dernier ! Arcae ! » Dit Lidarme juste avant de lui porter le coup de grâce.
Un autre personnage arriva non loin.
« Chance d’Ecaflip ! Destin d’Ecaflip ! Contrecoup ! » Dit Nafu de sa voix reconnaissable entre mille !
« Malédiction ! Zobaaaaaaleuuh ! » Hurla Lidarme avant de s’enfuir précipitamment.
***
Arcae fut rapatrié au camp de la Cosa – Nostra par ses deux sauveurs, Nafu, l’Ecaflip en Chocolat, et par le petit disciple de Xélor, un sage, parmi tant d’autre…
Arcae refit surface plusieurs fois dans la nuit. Lorsque Yuiline et Chafine tentèrent de soigner ses graves blessures…
Arcae finit sa noble vie de Crâ Cramé, avec tous ses amis avant de s’éteindre, dans le tournement des feux des dieux….
10 Octilliard 641 : Ingloriom, un doux rêve…Le cœur brulant, les yeux de braise, la flèche enflammée. Le Crâ Lança son dernier sort. Une flèche ex-plosive. Il aimait ce sort, tout comme son père aimait ses bombes... Rien de mieux qu’une bombe explo-sion pour remettre les choses en place… Ou bien, éradiquer le mal, pour laisser la nature renaître...
***
Dans une volute intense, une forme s’approche au loin. Ce lieu est particulier. Arcae ne sent rien, du moins aucunes sensations de douleurs, ni de haine, ni de désespoir, ni crainte… Juste une satisfaction. Presque un bonheur. La forme se fait plus proche maintenant. Arcae y reconnait le corps d’une femme, aux formes parfaites en passant.
« Bienvenue cher Disciple ! » Lança une voix harmonieuse.
Et c’est alors qu’Arcae comprit.
« Ais-je donc finit mon périple ? » Demanda maladroitement le Cramé.
« Bien sûr que non ! » Répondit-elle aussitôt.
« Mais… Je suis mort ! Je le sais ! »
« Ce n’est qu’un corps ! » Dit-elle fortement mais ceci avec une douceur inégalée.
« En fait, tu as déjà réintégré le Monde des Douze. Et je dois dire que, tu as su faire parler de toi, là-haut ! »
Un petit sourire se fit voir au coin de sa délicieuse bouche.
« Mais… Je ne comprends pas ?! Mon corps ! Il est… »
« Une seule chose. Tu es, et restera vivant, comme tout êtres ! Ingloriom pour les Dieux, Externam pour la plupart et Incarnam pour quelques-uns ! » Annonça calmement la déesse.
« Je ne... » Reprit Arcae.
« Cela fait bien longtemps qu’un être n’est pas passé à Incarnam une seconde fois. La dernière était… Sacrieur. »
« Vous me dîtes donc que je vais renaître à Incarnam ? »
« En fait, tu es déjà née, et ce depuis quelques mois. Et tu as une tâche à continuer. Cependant, c’est ta bravoure, et tes actes qui ton permet de renaitre. Seul quelques-uns ont su trouvé la vois ! Et tu en fait partis. » Continua Crâ de sa voix mélodieuse.
« Qu’ai-je fais ? » Questionna Arcae.
« Toi seul le sait, moi-même je ne sais comment tu as pu le faire. Et maintenant, je te dis bonne chance. Continue ton chemin, Arcae le Crâ Cramé ! » Finit la magnifique jeune femme avant de disparaitre de-vant Arcae.
« Je... » Dit Arcae juste avant de disparaitre lui aussi…
***
En Astrub, plus précisément devant la porte de sud de celle-ci. Un bébé s’approcha de la statue de la Déesse Sacrieur. Et il disparut, lui aussi…
31 Octilliard 641 : Un lointain avenir, si proche.Le soleil se couchant, le Roublard sortit de son refuge : le camp de la Cosa – Nostra. Son Roublabot en main, une explobombe de l’autre, son chapeau sur la tête, sa cape au dos, sa tristesse, sa peur, ses souvenirs… Tout ceci l’accompagnait. Il sortit tranquillement de sa tente – vide maintenant – puis il se dirigea vers la sortit du lieu. Jamais il n’aurait pu penser que ça arriverait si rapidement, du moins, il n’y avait jamais vraiment songé. Quitter cette Guilde, qui lui avait offert un toit et un réconfort inégalé : qui voudrait d’un ex-Roublard dans ses rangs. Personne. A quelques pas de la porte principale, il se retourna, il ne put empêcher une larme de chagrin et de regret couler. C’est la fin.
31 Octilliard 641 : Halloween, plus qu’une malédiction, un vieux souvenir douloureux...Au pied d’un grand chêne, Feigon se repose. Le bois de Litneg est calme en cette saison. Tous préfèrent battre du tofu ou du bouftou. Mais le Roublard à une idée en tête. Enfin, quand il ne pionce pas…
La triste réalité fait place à la douce irréalité de son esprit. Les rêves l’envahissent.
***
Il y a fort longtemps. Alors que le jeune Feigon Iméraxes n’était pas encore tourné vers le Clan des Roublards, il se revoit. Jeune et fort ! Désirant à tout prit montrer sa puissance à son seul père, sa mère étant décédée quelques années avant ce moment. Il voulait se démarquer, montrer sa personnalité, annoncer au monde entier qui il était ! Tout connaitre, voyager dans les recoins de ce monde mystérieux… Mais son père, lui, partit, du jour au lendemain. Laissant ses fils, sans parents, sans adjuvants, sans argents pour les aider. Jamais, Feigon et son frère Judae, ne reverront leur père vivant…
Le revoilà, plus âgé, plus grand que jamais, plus mature aussi, quoique… Il est réserviste. Dans le Clan des Roublards ! Ce jeune que tout destinait à le voir un jour devenir un fort disciple de Crâ. Agilité et ingéniosité étaient ses talents. D’une Noble Famille de la Citée de Bonta, il est passé au rang de clandestin, roublard, au service de leur seuls intérêts…
Il a bien grandit. Feigon gravit quelques échelons en à peine deux années de loyaux services… De réserviste à membre d’escouade, de membre d’escouade à chef d’escouade, de chef d’escouade à représentant du grand conseil, du Clan des Roublard. Le voici dans les hautes sphères du Clan. Un homme respecté par ses pairs, par les néophytes, par les autres. Jamais il n’avait rêvé de meilleure place que celle-ci. Bien que les choses changent rapidement dans ce style de vie…
Et l’amour le saisit. Il ne sait que faire. Sa douce, sa bien-aimée, sa femme : Jewel Rosal ! Le remord, la peur, la honte le prend par surprise… Le voici, recherché par ses hommes ! Feigon, l’ex-Roublard !
Toujours en fuite, la famille Iméraxes se cache. Le village des Eleveurs pour cachette, un heureux évènement va bientôt arriver. La naissance du digne héritier de Feigon et Jewel Iméraxes ! Sa belle-sœur les accompagnants, ils se dirigent vers le centre névralgique du monde des affaires : Bonta, la lumineuse citée des Anges.
Les Roublards toujours aux aguets, la naissance de l’enfant de Feigon n’étant plus un secret. Ce dernier voit enfin sa progéniture ! Un beau petit garçon. Bientôt, une proie de choix…
De retour au village des Eleveurs, Feigon, Jewel, et leur fils : Arcae, retournent à leur train-train quotidien. La peur toujours présente. Leur cachette est bientôt découverte…
Le soir du dernier jour de la malédiction d’Halloween, un terrible désastre secoue la famille Iméraxes. Un père blessé, une belle-sœur enfuit, une mère kidnappée, un enfant oublié !
Un souvenir atroce pour le Roublard… Sa femme, Jewel, est morte. Tué par ses anciens hommes et pairs du Clan des Roublards. Le remord le suivra à jamais… Son fils, Arcae, est retrouvé. Emporté par sa tante Lynara, sera élevé en Bonta. La tristesse le rongera à jamais…
***
« Crack ! »
Un bruit étrange réveille le Roublard de son sommeil obligé. Il sursaute. Feigon se lève brusquement, l’explobombe à la main, il regarde autour de lui. Une silhouette se laisse dessiner plus loin. Une drôle de chose arrive à grand pas : un homme à tête de citwouille approche !
« Gwynou ! » Lança tout de suite Feigon.
« Hé ! Comment tu m’as reconnu ?! » Renvoie le Iop masqué.
« Tu sens le Mulou à dix mètres ! Et toujours les mêmes habits. »
« Okay, okay… » Coupa Gwynbleid sèchement en enlevant son horrible coiffe.
« Au fait, pourquoi je suis là moi ?! » Continua-t-il aussitôt.
« Je… Je dois partir. » Commença Feigon.
« Je vais partir, quitter la guilde. J’ai une dernière chose à faire avant… Ma retraite. » Continua le Roublard.
« Soit. » S’empressa de répondre le Meneur.
« S’toi qui vois, sache que notre porte te sera à jamais ouverte si un jour tu désirerais revenir parmi nous. »
Feigon se tourna, ne faisant plus face au Iop, il dit :
« Je doute que…»
Le Roublard se tut, puis reprit :
« Merci à vous. »
« C’est rien ! » Réconforta Gwynbleid.
« Ne fais rien d’inconsidéré, s’pas parce qu’Arc… Arcae soit mort, qu’il te faut partir ! Ne te jette pas à la mort ! Ne… » Il fut interrompu par l’activation de sa pierre de guilde :
« Hey Chef ! On a besoin de ta Kari ! Oh ?! Tu m’entends ?! » Dit Le-Sage à voix de serpent via la pierre violette que tenait Gwynou à la main.
« Va ! » Finit Feigon, souriant en coin, en lançant un dernier regard au Loup Blanc. Puis le Roublard disparut quelques secondes plus tard, dans un tourbillon lumineux, emportant quelques feuilles avec lui…
« Une potion… » Pensa Gwynou, un léger sourire aux lèvres, le visage las de toutes ces pertes récentes…
***
Le Roublard réapparut dans la grande demeure de la Cosa – Nostra, celle demeurant à Bonta.
Le Manoir était vide. Feigon s’approcha de la table de la pièce centrale, et y déposa une lettre écrite de sa main, cacheté des anciennes armoiries des Iméraxes. Un nom renommé, un nom caché, un nom bientôt oublié… Il vit que cela était bon. Feigon repartit dans le même tourbillon qui l’avait précédemment fait venir ici.
***
Le Roublard réapparut au sein de son temple : l’ancienne église d’Astrub.
L’église était déserte. Peu de gens venaient s’aventurer dans le sanctuaire des Roublards. Feigon, s’approcha d’un siège de l’avant dernier rang à droite, et s’assit, délicatement. Il découvrit son chapeau en ce saint lieu, il posa son Roublabot à sa droite, et sa cape recouvrant ses jambes. Il lança une prière, à Sram, à voix basse. Quasiment inaudible. Un mal étrange le prit. Le revoilà, dans le monde des rêves…
***
Incarnam. Une forte lumière dorée scintille tout autour du Roublard. Des nuages d’un blanc immaculé volètent de tous côtés. Une autre personne fait face à Feigon. Elle s’approche… Le Roublard fait de même. Ils vont se rencontrer. Face à face, ils de dévisagent. De longues minutes passent ainsi. Mais le temps de Xélor, n’a plus d’emprise ici… Il la regarde. Oui, c’est une femme, une disciple de Sacrieur apparemment. Magnifique d’ailleurs. En ce lieu, Feigon paraît vieux, fatigué et attristé. La joie semble l’avoir quitter à jamais. Le regard neutre, perdu, il perçoit le monde tel un aveugle, le regard perdu dans la vague, à croire qu’il voit à travers les personnes, les objets… La mine blafarde, mal rasé, une barbe de plusieurs jours… Elle, sa stature haute, son tronc bombé, sa poitrine en décolleté, ses mains, sa peau douces comme celle d’un nouveau née. Les yeux blancs, comme tous les fanatiques de Sacrieur. La chevelure châtain longue et peu emmêlé. Une vraie beauté. Telle la nuit et le jour, ils font face.
« Qui es-tu ? » Questionna enfin Feigon.
« Des salutations s’imposerait davantage non ? » Répondit-elle au tac au tac, comme si sa réponse était prévue depuis longtemps déjà.
« Qui es-tu pour me parler ainsi ?! » Relança le Roublard en haussant le ton.
« Tu te répètes ! »
« Tu oses tutoyer le vieillard que je suis ! Même en ce saint lieu, ma dignité est bafouée ! » Dit Feigon en commençant à hurler.
« Bafoué ?! Han ! Laisses-moi rire veux-tu ! Ta dignité s’est arrêtée le jour où tu as abandonné ton nom ! Certes aujourd’hui tu le reportes ! » Répondit-elle.
« Ta dignité… Ta dignité ! Celle que tu as abandonnée aujourd’hui même en annonçant ton départ à tes amis ?! Eux qui t’ont accepté tel que tu es ?! Et tu dis avoir une dignité ?! » Cria la disciple de Sacrieur de toute sa voie sur le Roublard.
Feigon se tut. Il posa son regard vide vers le sol nuageux de l’endroit. Une larme. Puis une autre perlèrent jusqu’à toucher le sol duveteux. L’ambiance s’était rapidement dégradé, ça lui rappelait ses discutions avec son fils, Arcae. Une troisième et dernière tomba à terre. Feigon releva sa tête. Un visage de marbre se fit apparaitre.
« Dis-moi juste, qui… Qui tu es... » Termina difficilement Feigon.
« Moi ? » Demanda-t-elle.
« Je suis… Je suis ce qu’il reste de ton fils ! » Admit-elle enfin.
« D’après les Dieux, je suis ton fils. D’après moi, je ne le sais pas. Et d’après toi, qui suis-je ? »
Elle tendit sa main vers son père. Il la prit. Sa chaleur s’engouffra en lui. Le réchauffant. Lui redonnant vie ! Cette force s’envahit peu à peu de tout son corps. Il sut…
***
Et c’est en sursaut que Feigon se réveilla. Son rêve semblait si réel… Un souffle de vie semble envahir son corps à présent. Une force invisible, réchauffant son être, son essence, son esprit. Une sorte de joie incontrôlable. Un nouvelle objectif vient en tête du Roublard. Qu’il devra effectuer seul, comme toujours… Une longue aventure l’attend ! Et ce pourrait bien être la dernière…
11 Novamaire 641 : Journée de commémoration.Le jour peine à percer les ténèbres de la nuit…
***
Swahn Dragon, la jeune disciple de Osamodas, arrive à grands pas. Cela faisait longtemps qu’elle n’était pas venue en ce lieu. La dernière fois, c’était pour Evoran... Et aujourd’hui, c’est pour Arcae !
***
En les deux grandes citées, ce jour est proscrit de toutes attaques. Le 11 Novamaire est le jour de commémoration aux morts des grandes guerres de ce monde. Nul ne peut attaquer ni agresser qui que ce soit. Les Dieux ont choisi ce seul jour pour honorer les guerriers tombés au combat…
***
Swan a enfin trouvé ce quel cherchait. La voici, devant la tombe de feu son ami. Des inscriptions fraîches sont visibles, Swan les lit à hautes voix :
« Arcae Feigon Iméraxes, dit le Crâ Cramé.
608 - 641
Tes amis ne t’oublieront jamais.
La mort est sans importance, seuls les souvenirs le sont. »
L’Osamodas tomba à genoux, les yeux larmoyants. Le regard fixant la pierre tombale, dénué de tout sens, elle revoit nombres d’images d’elle et Arcae…
Une brise légère caressa sa blonde chevelure. Les bras de Swahn quittèrent leurs emplacements afin de se réunir, sur son visage, torturé par la douleur…
***
« Dong ! Dong !.. » Un cortège traversa l’allée centrale du cimetière en l’honneur des morts.
Leurs bruits ramenèrent Swahn à la dure réalité. Elle se releva, reprit sa cape posé au sol, l’attacha, se recoiffa et prit une grande bouffé d’air avant de prendre le chemin menant à Amakna…
31 Descendre 641 : La dernière croisade.Seul dans la nuit noire, Feigon attend. Le lieu est très obscur, c’est un endroit parfait pour les Roublards…
***
Au détour d’un arbre enneigé, grâce la froide lueur de la lanterne de Lidarme, Feigon la voit très distinctement. Il une longue et forte respiration.
« Lidarme. » Dit calmement Feigon.
« Ohhh !.. Quelle surprise ! » Répondit Lidarme en regardant autour d’elle, mais n’arrivant pas à percevoir le Roublard.
« Il y a peu, le fils, et maintenant, le père ! » Continua-t-elle doucement.
Lidarme ne se plaisait guère dans cette situation, elle ne contrôlait rien de la scène.
« Tu sais certainement pourquoi je suis ici dans ce cas ? » Questionna Feigon.
« Par vengeance, dirais-je ? » Lança la Zobal après avoir repérer le Roublard dans l’ombre.
« Furia ! » Cria-t-elle aussitôt en direction de son opposant.
Mais l’attaque n’eut aucun effet, la cible de cette dernière disparut soudainement au premier contact. Feigon eut un rire léger.
« Oublierais-tu qui suis-je ? » Demanda Feigon en passant rapidement derrière Lidarme, il en profita pour lui donner un coup de sabre dans l’abdomen.
Un profond râle se fit entendre, Lidarme souffrait terriblement de cette blessure.
« Alors ? » Continua Feigon toujours aussi froid dans sa voie.
Il profita de ce moment opportun afin de poser son ultime Explobombe. Lidarme repéra pour la seconde fois son assaillant.
« Cabriole ! Appui !» Enchaîna la Zobal.
Ses deux attaques eux pour effet de détruire le second et dernier double qu’avait positionné le Roublard.
« Tu penses pouvoir me vaincre ? Idioties… » Hurla Feigon avec rage.
« Rebours ! Souffle de puissance ! Poudre ! Kaboom ! » Enchaîna sans tarder le Roublard colérique.
« … Naan !.. » Supplia Lidarme…
« Détonation ! »
« Plastron ! » Dirent Lidarme et Feigon au même moment.
« Baoooumm ! » Une forte explosion retentit, ravageant tout sur son passage… La force de la détonation fit trembler le sol, dégageant de forte quantité de fumée et de flammes ardentes…