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 Les Chroniques Sombres

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Spiks
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MessageSujet: Les Chroniques Sombres   Les Chroniques Sombres EmptySam 3 Mar - 14:19

Avant propos.

Je n'ai réussi à réunir les éléments et les informations qui compose le récit ci-après qu'au prix de nombreux efforts et de nombreuses recherches. Je n'en garde qu'un souvenir très flou, et j'ai dû voyager beaucoup et retrouver un grand nombre de personnes, dont peu était encore en vie pour témoigner.
Je vous présente les jours les plus noirs de ma vie, dans ce recueil que j'intitule Les Chroniques Sombres, et l'histoire qu'il conte se déroule juste après mon recueil nommé Destins Mêlés.
La suite suivra bientôt.

Spiks

Chapitre I

Spiks fut projeté au sol avec violence. Après quelques roulés-boulés, il s'immobilisa. Des rires s'élevèrent dans l'air enfumé et brûlant. Le disciple de Sram, tremblant de tous ses os, se hissa péniblement sur ses coudes, puis sur ses pieds, indécis.
Après avoir fait pratiqué, non sans mal, l'exorcisme sur Iruku, ce dernier avait décidé de se marier avec une sramette espiègle. Après tout, il n'était plus un enfant, et leur situation était assurée grâce à son "cadeau" ! Il avait donc laissé le fils de son ami vivre sa vie. Après lui avoir souhaité bonne chance alors qu'il embarquait en compagnie de la sramette sur un bateau qui faisait escale le long des côtés des Landes de Sidimotes, direction Sufokia, Spiks était repartit vers le Nord, à la recherche d'un éventuel et énigmatique trésor, qui devrait se situer dans une ruine; bien au Nord des Landes. Il avait voyagé plusieurs jours à travers les grandes plaines mortes, trouvant quelques fois une cahute isolée, dont les habitants l'hébergeaient volontiers. Il atteint un jour un misérable bourg composé de quelques maisons en mauvais état. Les habitants de cette bourgade étaient tous obligés de payer une taxe à un groupe de roublards décidés et peu engageants. Ne voulant pas s'attirer d'ennuis, Spiks essaya de passer inaperçu, mais fut pris dans une bataille de taverne, et tua malencontreusement un homme appartenant au groupe de malfrats.
Il s'était ensuite réfugié dans une vieille maison abandonnée, mais les roublards y mirent le feu, et les plus hardis y pénétrèrent afin d'en finir et de venger leur compagnon. Vite surpassé en nombre et désarmé, Spiks était roué de coup et projeté dans diverses directions, en finissant toujours au plancher.
Il fut encore une fois frappé avec force, et s'effondra au milieu de la pièce en feu.

« Cette fois, je vais y passer » réussi-t-il à penser.

Un sinistre craquement retentit. La vieille baraque était sur le point le point de s'écrouler. Les roublards, hurlant de rire, partirent en courant. Sauf un. Un petit roublard à l'air sournois. Il s'approcha de Spiks et lui murmura en gloussant :

« Sram ne regrettera sûrement pas ton départ de notre monde ! Hihihihi ! Aller, je vais t'aider à le rejoindre ! Houhouhouhihi ! »

Et, se disant, il alluma une bombe, qui apparut à Spiks monstrueusement dangereuse, et la plaça avec amour près d'un madrier qui soutenait le plafond. Il salua le pauvre sram trop faible pour bouger et sortit en riant.
Un morceau du toit s'effondra derrière lui, bloquant toute issue. Spiks essaya de ramper vers la bombe, dont la mèche se consumait trop vite à son goût.
Encore trois mètres… un bout du plafond, en feu, tomba derrière lui. Encore deux mètres… vite vite…
La maison craqua, trembla, et dans un rugissement de feu et de bois, le premier étage s'effondra. Spiks, dans un dernier sursaut pour se protéger, roula vers le mur.Il fut recouverts de diverses bûches et morceaux de bois. Une poutre, qui aurait pu lui être fatale, enfonça le maigre plancher à quelques centimètres de sa tête. La maison tenait encore un peu, mais grinçait horriblement fort. Spiks enfonça le mur de planches affaiblit par le feu de plusieurs coups de pieds. Il voulut sortir, mais sa besace était emmêlée dans les débris de la maison. Il arracha la courroie et la maison s'effondra sur lui, alors qu'il était à moitié sortit de son trou.
La bombe explosa, le monde aussi.
Il perdit connaissance.


Chaud… Mal…
Le monde était flou, et tournoyait autour des orbites du sram à en rendre malade un vieux loup de mer. Cela sentait la fumée, le bois brûlé, la cendre chaude. Il essaya de bouger un doigt. Pas de réaction. Il s'acharna. La cendre trembla légèrement, puis glissa et laissa apparaître un doigt osseux. Le sram, restant allongé le temps que le monde arrête ses cabrioles, vérifia l'état de son corps. Tout semblait pouvoir fonctionner, en dehors du fait qu'il lui manquait deux phalange de l'annulaire gauche. Il tenta de se remettre debout. D'abord, sur les coudes, et n'y parvint qu'après plusieurs minutes. Il était couvert de cendre et d'éclats de bois, à deux mètres des restes d'une maison calcinée. Il se mit debout. Il n'y avait personne.
Que c'était-il passé ? Où était-il ? Pourquoi était-il là ? Qui était-il ?
Il fit un effort pour se rappeler. Il s'appelait Spiks, était disciple du Dieu Sram. Il se trouvait incontestablement dans les landes de Sidimotes. C'était tout.

Il ne se rappelait que de la violence, de la souffrance, de la vengeance.
Il avait oublié tout le reste.
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Spiks
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MessageSujet: Re: Les Chroniques Sombres   Les Chroniques Sombres EmptyLun 12 Mar - 18:46

Chapitre II

Oto mustam leva les yeux des feuilles qu'il avait dans les mains, et se redressa dans son fauteuil noir. Il regarda d'un oeil neutre la silhouette assise en face de lui, dans l'ombre. Son cerveau travaillait à toute vitesse : ce gars là ne faisait partit de ceux qui était envoyés aux front. Il faisait partit de ceux qui envoyait au front. Il s'accouda sur son bureau et joignit les mains, puis déclara d'une voix doucereuse :

« Donc.. Vous voulez entrer dans l'armée de Brakmar… Mais vous devriez savoir que une liste de vos compétences, si honorables soit-elles, ne suffit pas. Surtout pour accéder au grade que vous demandez… »

Oto perçut un mouvement de la part de la silhouette. Elle avait acquiescé. Il continua :

« Vous voulez faire vos preuves ? »

Aquiescement. Le type était sûr de son coup. Il fallait voir ce qu'il vaut.

« Allez voir… non pas le Chafer, il est occupé… Allez donc voir Traché Yte. Et dites que vous venez de ma part ».

La silhouette se leva sans un bruit et disparue par la porte.

« Ce type là, songea Oto Mustam en s'adossant dans son fauteuil, c'est quitte ou double ».

Spiks sortit du bureau d'Oto Mustam et ferma la porte derrière lui. Puis il se dirigea d'un pas énergique vers la salle d'entraînement des jeunes recrues. Il demanda où trouver Traché Yte, et on lui dit qu'il se trouvait dans la salles des gardes. Il s'adressa au guerrier en faction, qui le regarda de travers, mais lui ouvrit la porte. La salle était enfumée, des guerriers jouaient aux cartes, aux dés, ou somnolaient. Le disciple de Sram s'approcha d'un d'entre eux et demanda où se trouvait Traché Yte, l'autre lui demanda pour quoi il le cherchait, et faillit avaler sa pipe lorsque Spiks lui dit que c'était Oto Mustam qui l'avait envoyé. L'autre se leva, et cria :

« Les gars ! Rangez tout ! Il y a un type pour Trach' ! »

Le silence se fit dans la salle, puis les guerriers rangèrent avec empressement les tables de jeu et se calèrent au près de la porte. Un grognement retentit.
Spiks essaya de percer l'obscurité enfumée du fond de la salle. Puis il entendit un bruit. Comme du métal qu'on trainerai par terre.
Traché Yte était là. Un véritable colosse, d'au moins deux mètres vingt, un disciple de Féca. Il portait à une main une épée longue, et l'autre était recouverte d'un gantelet hérissé de pointes peu engageantes. Spiks se rendit soudain compte qu'il n'avait comme armes que deux dagues, qui lui apparaissaient maintenant aussi utiles que des sucettes Astrubiennes.
En face, l'autre s'approchait, puis s'arrêta :

« Alors comme ça, t'veux être capitaine ? T'sais qu'faudra m'battre ? Dans c'bataillon, c'est la règle. Faut battre l'ancien chef ! C'est passqu'on est les meilleurs, il faut l'meilleur pour nous diriger…»

Ou le plus rapide. Le disciple de sram bondit sur le colosse, et remonta son genoux dans sa mâchoire. L'autre tint bon, sans même laisser sortir un son, puis l'attrapa et le jeta par terre. La lame fendit l'air et entama les dalles là où le sram s'était tenu une seconde plus tôt.
Spiks se redressa, mais dut plonger au sol une deuxième fois pour éviter un coup meurtrier. Il en profita pour aligner un coup de pied dans le genoux du colosse, qui grogna. En un coup avec le manche de son épée, Traché envoya valser le sram contre un mur.

Spiks sourit.
Il fonça vers le féca.

Les spectateurs ne remarquèrent pas le léger clignotement du sram, trop absorbés par la charge de Traché. Celui-ci saisi Spiks à la gorge et le plaqua contre un mur. Le sram se débattait, mais rien à faire.
Il lui décocha un sourire goguenard.

« Quelque chose à dire avant de mourir ?
- Oui… Il ne faut pas oublier que les srams... ont plus d'un tour dans leur sac ! »


Quelque chose d'invisible bondit sur le dos du féca.

Le temps paru ralentir, comme si Xelor avait oublié de remonter sa Grande Horloge. Traché Yte écarquilla les yeux en comprenant que son adversaire n'était pas dans sa main -d'ailleurs, le double disparaissait- mais assis sur ses épaules. Il essaya de s'en débarrasser, mais c'était trop tard. Une dague lui perça la nuque et la gorge, tandis que l'autre s'enfonçait dans son cerveau.
Il n'arriva même pas à crier, et s'effondra en avant.

Spiks retourna avec peine le colosse et lui enleva son insigne.
Il se releva, regarda le bataillon, silencieux.

« Demain, inspection générale » déclara-t-il.

Et il sortit montrer son nouvel insigne à Oto Mustam.
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MessageSujet: Re: Les Chroniques Sombres   Les Chroniques Sombres EmptyMar 20 Mar - 15:25

Chapitre III

Tap, tap, tap.
Le pas Spiks battait un rythme modéré et régulier sur les dalles sombres de la milice. Il allait remplir la première mission d'Oto mustam. Il n'était pas inquiété. Il n'avait jamais été inquiet. Du moins, il ne s'en souvenait pas. Sa mémoire n'était pas revenue. Mais ça il s'en fichait, rien n'aurai pu égaler son bonheur présent, il en était sûr. Lorsqu'il était devenu chef de son bataillon, il avait immédiatement "fait le tri parmi les composants". Il ne voulait que les pires. Ceux qui voulaient tuer, qui aimaient ça… Ceux qui ne discuteraient pas lorsqu'il s'agissait de tuer quelqu'un sans défense. Mais il ne lui fallait pas que des brutes épaisses dénuées de la moindre parcelle d'intelligence : Il lui fallait aussi les fourbes, les lâches… Ceux qui étaient plus intelligents et terriblement sournois… C'était le dosage idéal pour faire d'un bataillon d'une machine de guerre sans sentiments et extrêmement efficace…
Et puis, il y avait Shiniryu.
Shiniryu était un "ancien" du bataillon. Un disciple d'éniripsa, qui n'avait curieusement aucune envie de soigner ses semblables, mais qui préférait les vampiriser jusqu'à leur mort (lente, bien évidemment). Mêmes les autres membres du régiment l'évitaient. Il avait des ailes d'un vert-turquoise criard, comme son gilet et son pantalon. Spiks l'avait d'abord perçu comme un rigolo, mais il s'était trompé. Complètement.
Il était impossible qu'il existe un esprit aussi fou et violent que celui de Shiniryu. C'était véritablement un psychopathe.
Lorsque Spiks avait demandé au soldats du régiment de se mettre par deux et de se battre jusqu'à abandon, il précisa que le perdant quitterai le régiment.
Il avait vu Shiniryu… Et jamais il ne l'oublierait. L'éniripsa avait bondit sur son partenaire en riant, et avait séparé la tête du corps. L'autre n'avait même pas été capable de sortir son arme : Il était déjà par terre, et Shiniryu léchait ses doigts plein de sang et souriait bestialement, en regardant son nouveau chef. Puis il était venu vers le disciple de sram, qui faillit reculer, s'inclina devant lui en souriant, et dit :

« Nous sommes pareils les deux, toi aussi tu veux te venger de quelque chose… »

Spiks l'avait nommé second, à la terreur des autres membres du régiment (réduit de moitié). La nouvelle avait parcourue la milice. De nouveaux guerriers avaient voulut entrer dans le régiment. Spiks les testa, chacun leur tour, en les faisant combattre un membre de son bataillon (cette fois, il demanda à Shiniryu de rester spectateur… Enfin, pas pour tous…).
Le régiment comptait à présent une trentaine de guerriers.

Ce soir, donc, Oto Mustam avait convoqué Spiks et lui avait donné pour mission de rattraper un petit groupe de prisonniers Bontariens qui d'étaient enfuis de la prison, et se terraient dans Brakmar.
Le sram alla chercher Shiniryu. Celui ci ne dormait pas, et se taillait les ongles avec un couteau. Spiks s'assit en face de lui.

« Shiniryu ?
- …
- On a notre première mission ensemble. Il faut rattraper des prisonniers Bontariens.
- …
- Maintenant ! »


Shiniryu jeta son couteau, qui frôla le crâne de Spiks et s'enfonça dans le mur, derrière lui. Puis il éclata de rire, se roula sur sa couchette, et sortit en courant et en agitant les bras. Le sram soupira : « Heureusement qu'il m'aime bien… » se dit-il. Il rattrapa l'éniripsa et se rendit aux cellules avec lui. Shiniryu s'arrêta avant d'entrer, l'air d'attendre que Spiks passe devant. Le sram poussa la porte et entra. Le gardien en chef de la prison et ses hommes regardaient un trou dans un mur. L'un d'entre eux remarqua les deux arrivant et prévint le chef, qui devint très pâle et se retourna. La réputation de Shiniryu n'était plus à faire, et celle de Spiks, de façon extrêmement enjolivée, était en ce moment un sujet de discussion sur-exploité.

« Dites moi, Gardien en Chef, vous faites quoi là, précisément ?
- Hem… Nous… cherchons comment les prisonniers se sont enfuis ! »


Spiks claqua des doigts, Shiniryu se jeta sur le Chef et le plaqua contre le mur.

« Vous êtes surtout en train de regarder un trou dans un mur. »

Il lui mit un coup de poing dans le front, ce qui eu pour effet d'assommer le guerrier. Shiniryu grommela et le lâcha. Spiks sauta par le trou, atterri sur le toit d'en face, et suivi les traces laissées par un pied ensanglanté sur les tuiles noires. L'éniripsa le suivait en gloussant.


Vordung se tapit derrière une cheminée. Ses compagnons portaient un blessé, le pied ouvert, rouge de sang. « Là au moins, nous sommes hors de vue. Il mettront du temps à nous retrouver. On va s'en sortir ! », pensa le soldat Bontarien récemment échappé. Il se tourna vers ses compagnons. Tous des vétérans de guerre, capturés par Brakmar, emprisonnés, affaiblis par les privations… mais ils l'avaient suivit, et ils s'étaient échappés ! Et maintenant, ils soignaient Trespaz, c'était dangereux de s'attarder, mais nécessaire pour leur ami.

« Quelqu'un à un mouchoir ? Faut éponger tout ça ! ».

Une main tapota l'épaule de Vordung, et tendis un mouchoir. Ce dernier le fit passer. Puis il écarquilla les yeux. Il se tourna doucement, et eut juste le temps de voir deux silhouettes accroupies à ses côtés. Il se pris un rude coup sur le crâne et sombra dans l'inconscience.
Son réveil se déroula dans une cellule de la prison. Encore une fois. Doucement, il se mit sur les coudes et regardas ses compagnons. Tous étaient dans un piteux état, couverts de bandages aux bras, aux jambes, à la tête, dans le dos…

« Que s'est-il passé ? demanda-t-il.
- Je… Des types… deux je crois… Ils nous sont tombés dessus, sans sommation, et ils ont commencer à nous frapper sans qu'on puisse rien faire ! Le pire, c'était le petit… un éniripsa… Il arrêtait pas de rire… Et il a mordu plusieurs d'entre nous.
- Mordu ?
- Ouais, regarde… »


Un soldat dévoila son bras. Des marques profondes et régulièrement espacées en arc de cercle marquaient son bras : il gardera des cicatrices de cette rencontre.

« Mais… nous étions huit ! Nous sommes l'élite de Bonta !
- Affaiblis, surtout ! Et puis… on ne pouvait pas lutter contre eux.
- Pourquoi ça ? »


Le milicien se retourna et regarda Vordung. Il avait le visage couvert de plaies, et sa peau tombait en lambeaux.

« Parce qu'ils étaient fous. »

Spiks s'arrêta devant la grande porte noire derrière laquelle se trouvait Oto Mustam. Étrangement, il n'y avait pas de gardes. Du moins, pas de gardes visibles. Un sortilège de repérage lui indiqua à Spiks la présence d'êtres vivants dans l'épaisseur des murs de la milice.
Les torches violettes et rouges sur les murs jetaient une lumière irréelle dans le couloir. Peu de sons arrivaient jusqu'à cette partie de la milice, qui était donc relativement plus calme, mais infiniment plus angoissante. Le couloir se prolongeait, bordé de portes, certaines barrées, toutes interdites.
Les plus sombres secrets de la cité étaient cachés ici ou dans la Tour des Ordres. Le mystérieux Consulat des Tempêtes Pourpres gérait ces secrets, et rien n'avait jamais filtré.
Spiks reporta son attention sur la porte, arrangea sa cape et son Solomonk et entra. Sans lever la tête de son parchemin, Oto Mustam déclara :

« Eh bien, Spiks, on ne sait plus frapper ? Je pourrais te faire tuer pour ça, tu sais.
- Vous pourriez aussi donner l'ordre de me tuer sans raison, et on vous obéirait. Et je pense que, frapper ou pas, vous n'en serez pas moins contenté par mon annonce : les Bontariens ont été remis en cellule. Presque entiers.
- Tu n'es pas aussi bête que certains, dit le Maître de la milice d'un ton neutre, sans lever les yeux de son parchemin. Tu n'as jamais songé à faire autre chose que te battre ? »


Le disciple de Sram faillit hésiter.

« Je ne m'en… souvient pas. »

Oto Mustam remit sa plus de corbac dans son encrier et s'adossa au fond de son siège d'ébène. Il se frotta les paumes.

« J'ai un autre travail pour toi. Tu sais peut être que, il y a des années de cela, un ramassis d'artisans à la solde de Bonta avaient pénétré notre territoire et étaient allé nous voler du minerai utile à la fabrication d'armes, dans une mine des Landes de Sidimotes, très au Nord d'ici ?
- J'en ai entendu parler. Il semblerai qu'ils soient presque tous… morts.
- Eh oui, mais ils ont eu le temps de jeter une grosse partie de leurs armes dans la mer qui borde la Lande. »


Il étala une carte sur la table. Très détaillée, on aurait cru pouvoir y distinguer les arbres même.

« Ils les ont jetés par ici, dit-il en désignant un cercle tracé en gris sur la carte.
- Et vous voulez que… J'aille récupérer ces armes ?
- Exactement.
- Mais… elles ne doivent plus être utilisable depuis le temps ! »


Oto Mustam fixa Spiks dans les yeux. Le sram fixa Oto Mustam. Puis il se radossa doucement dans son siège.

« Ce ne sont pas des armes… normales, hein ?
- Cela dépend si tu parles de la version officielle ou non.
- Et… Pourquoi me confier cette tâche ?
- Parce que je n'aurai pas t'éliminer après, et que… certaines personnes ont des raisons de penser que ce ne sera pas une simple occupation de repêchage.
- Et mon régiment ?
- Tu n'auras pas ton régiment. Tu auras un groupe de guerrier à tes ordres.
- Et… Je ne les reverrai pas après l'opération, n'est-ce pas ?
- Tu as compris.
- Quel gâchis.
- Pertes inévitables. Il n'y en a pas assez, des comme toi. Je me passerai bien de devoir réduire mes propres troupes au silence.
- J'emmène Shiniryu.
- Si tu veux. Du moment qu'il se tait… »


Spiks se leva, marcha jusqu'à la porte, s'inclina et sortit. Oto Mustam roula la carte et la rangea dans un tiroir de son bureau. Puis il sortit un parchemin vierge et commença à écrire.
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