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 [Background] Sangs mêlés

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Orchitoclaste

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MessageSujet: [Background] Sangs mêlés   [Background] Sangs mêlés EmptySam 21 Avr - 19:08

La bibliothèque de Brakmar. Vous venez d'y entrer à la recherche d'un quelconque livre apportant son lot de recettes de poisons et autres secrets plus ou moins avouables dans le but (plus ou moins avoué, lui) de faire une surprise mortelle à un de vos -nombreux- ennemis. N'y voyez pas là une accusation d'asociabilité, mais si vous entrez en ces lieux soit vous êtes Brakmarien et affublé de tous les traits qu'une société ignorante et bornée qualifie de défauts, soit vous venez d'une autre faction et les visitez illégalement, ce qui pourrait vous procurer de nouveaux ennemis d'ici peu, d'où la nécessité de trouver rapidement une solution à vos futurs problèmes si vous ne vous montrez pas assez discret. Bref, on ne pourrait vous qualifier de recommandable.

Vous voici maintenant devant le XXXVIIIème rayonnage traitant des ''Poisons et autres vecteurs de morts discrètes''. Après avoir feuilleté quelques ouvrages, vous vous arrêtez devant la tranche d'un grimoire qui vous semble prometteur. Vous vous apprêtez à le saisir quand quelque chose attire votre attention. Une faible lueur. Une lueur étrange, semblant éclairer le monde de ténèbres. Une sorte de lumière sombre. Celle-ci émane d'un recueil laissé à l'abandon à l'arrière de l'étagère. Vous le ramassez, intrigué. Il n'a pas de titre. Bien qu'asocial, vous n'en êtes pas moins curieux. Vous ouvrez donc l'ouvrage et commencez à lire.





Chapitre 1: Morituri te salutant


Le goût métallique du sang - de mon propre sang - me tire de la torpeur dans laquelle j'étais plongée. Parfum de poussière et de sueur. Mes paupières s'ouvrent. Une lueur forte m'aveugle, accompagnée d'un simoun sabloneux qui m'oblige à les refermer. De nouveau les ténèbres. Les autres sens me reviennent peu à peu. Le toucher, d'abord. Une douce sensation, la carresse du sable sur ma peau. Puis une chaleur infernale, presque suffocante. Je me force à m'appuyer sur le sol instable et me relève avant de réouvrir les yeux. Devant moi, un mur. Rouge. Je m'en approche pour le toucher. Une humeur visqueuse vient tâcher ma peau. Sûrement pas de la peinture. En tout cas pas de celles qu'on utiliserait habituellement. Je renifle la substance. Une odeur métallique, encore. Du sang.

Où suis-je ?

Soudain, le vacarme s'impose à moi. De silencieux, mon monde devient insupportablement bruyant. Des cris, des râles. Le chant de l'acier contre l'acier. Rugissement de gloire des vainqueurs et gargouillements agonisants des vaincus. Parfois, des acclamations. Et une voix.

-''Ah, tu es reveillée, petite ! C'est pas trop tôt.''

Etrange, cette voix. Comme si elle émanait d'une seule personne, mais de périodes différentes de sa vie. Le ton est changeant, multiple. Ce ne sont pas plusieurs voix, mais la même. Parfois aigue, puis grave et enfin caquetante comme celle d'un vieillard. Parfois ? Non, tout le temps. Toutes ces voix sont juxtaposées. L'ensemble devrait être agaçant, mais il résonne doucement à travers tout mon corps, le faisant vibrer à son rythme.

-''Qui êtes-vous... ?'' Ma propre voix, cette fois-ci. Elle me semble faible et lointaine, pâteuse. Je crache, et un jet de liquide rouge vient arroser le sable de l'arène. Mon sang...

-''Pas la peine de gueuler, je t'entends très bien !'' Encore cette voix qui me coupe dans mes réflexions.''Pense, c'est tout ce que je te demande. Je t'entendrai. Je suis Barnabas le Soiffard, sage parmi les sages, maître du Pandawashu. Et une de tes anciennes incarnations en ce monde.''

Je continue de fixer le mur, perplexe.

-''Oh, tu ne me remets toujours pas ? Pas possible, c'est toujours pareil avec cette gamine. Est-ce que j'étais comme elle, à son âge ? Je vous le demande...

-Oui, Barnabas, et tu le sais très bien !''
Une seconde entité, plusieurs autres voix. Des accents féminins dans celles-ci.''Et moi de même, d'ailleurs, comme tous les Arpenteurs.

-Qui sont les Arpenteurs ?'' Ma propre voix. Mes pensées, plutôt. Tournées vers mes mystérieux interlocuteurs.

-''Tu l'apprendras en temps voulu... Comme d'habitude. Au fait, je me nomme Alaria.

-Retourne-toi.''
Une autre voix ? Non, il s'agit de la mienne. Mue par une peur instinctive, je pivote sur mes talons et me jette au sol. Je sens un souffle juste au-dessus de ma tête, accompagné du chant caractéristique d'une épée fendant l'air. Un coup de pied puissant me cueille et me fait voler sur plusieurs mètres. Le contact avec le sol est violent, mais j'ai le temps de me relever douloureusement avant de jeter un oeil alentours. Je suis maintenant au milieu de l'arène. Tout autour de moi résonne le fracas du combat. Il m'enveloppe et me possède. Une épée longue est sanglée dans mon dos. Malgré sa taille, je dégaine sans effort. La lame est parfaitement équilibrée, la garde se love au creux de ma main. J'ai à peine le temps de distinguer mon assaillant, mais mon bras est plus rapide que ma pensée et pare le coup. Un autre le suit de près. Je l'esquive en me jetant en arrière afin de pouvoir distinguer mon adversaire. Un disciple d'Ecaflip. Une armure de cuir couvre son torse et l'un de ses bras. De sa longue épée incurvée, il esquisse un salut. Deux yeux jaunes ternes sont fixés sur ce qui semble être un point derrière moi. A travers moi. Ce regard est celui de quelqu'un qui a traversé l'univers* et n'en est pas sorti indemne. Le regard d'un fou. Le guerrier crache et pousse un affreux miaulement d'aliéné qui me vrille les oreilles, avant de foncer sur moi en profitant du choc momentané que m'a causé son cri. Mais il m'a sous-estimée. Je feinte et passe sous sa garde. Mon épée se tache de sang mais les yeux de l'Ecaflip ne reflètent toujours aucune émotion. Il attrappe la lame avec sa main libre sans sembler tenir compte du sang qui continue à couler et l'arrache de son thorax, se déchirant la patte au passage. Il m'envoie à terre d'un coup puissant et lève sa lame afin de m'achever. Je vois la lame s'abaisser lentement, comme dans un rêve. Je vais mourir. C'est dans ces moments que l'on est censé voir sa vie défiler devant ses yeux, ce qui paraît absurde étant donner le temps que cela pourrait durer. Pour moi, c'est évidemment plus court : je ne me souviens que des quelques minutes passées dans ce monde infernal.
(*avec un petit ''u'')
Un filet bave rougeâtre apparaît aux commissures des lèvres du guerrier. Ses yeux s'écarquillent tandis qu'ils'effondre, mort, alors que son cerveau mutilé tombe enfin à cours de sang.

J'essuie mon épée poisseuse sur les pierres de l'arène. Le crissement emplit mon champ auditif, inaltérable. C'est d'ailleurs le seul bruit que je peux entendre : le public s'est tu. Les combattants eux-mêmes sont devenus silencieux. Tous les regards sont tournés vers une estrade placée de l'autre côté du champ de bataille. Un être s'y est dressé. Il est immense, presque deux fois plus haut qu'un homme. Mais la créature n'a rien d'humain. Sa peau est rouge sombre, presque noire, et deux ailes ténébreuses encadrent sa silhouette musculeuse. Une chappe de feu infernal semble brûler sur sa tête cornue.

-''Djaul, le Grand Patojeur, protecteur de Brakmar'', me glisse à l'oreille une voix que je commence à connaître.

Soudain, une puissance colossale se déverse à travers mon être. Je sens qu'il en est ainsi pour chaque guerrier, chaque spectateur. Ce n'est pas la douce sensation que me procure la voix de Barnabas ou d'Alaria, mais plutôt un terrifiant cri mental.

-''Guerriers, aujourd'hui est un grand jour, à marquer d'une pierre noire, et c'est à vous de faire en sorte qu'elle se tâche de sang ! Nous fêtons le retour de l'un des nôtres, le démon Uk'Not'Allag, récemment échappé de la prison d'Amakna. Et celui-ci réclame son tribut, un tribut de sang et de sueur ! C'est pourquoi nous allons proposer un spectacle exceptionnel, un carnage sans nom comme on en a rarement vu, même ici, dans l'arène de Brakmar !''

Alors que le public entre en liesse, des vannes s'ouvrent le long des murs et des flots rouges en jaillissent dans un grondement sourd. Une odeur métallique emplit l'atmosphère pendant que l'arène se remplit de sang.

Tandis que celui-ci m'arrive à la taille, des écluses s'ouvrent et des navires sortent des entrailles mêmes de la terre, fendant les vagues écarlates qui tâchent leur coque. Des cordes jaillissent de leurs flancs, et les gladiateurs montent à bord pour éviter de périr noyés par le liquide qui continue de monter. Je prends pied sur une trirème, découvrant un équipage et d'autres guerriers prêts au combat. Ceux-ci sont immobiles, silencieux. Tout à coup, l'un d'eux pousse un cri, puis toute l'arène résonne de la même allocution, prononcée dans l'ancienne langue des démons :

-''Ave Brakmar, morituri te salutant !''
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